Pour la troisième année consecutive -et cela fait cinq prix- le meilleur gofio canarien est torréfié et moulin de notre client Rayco Herrera Chávez, à Hermigua.
5 FOIS RÉCOMPENSÉ
« Je suis fier de tous ces prix, et bien que je ne les recherche pas, j’aimerais que le prochain soit celui du gofio de grano de millo, et s’il est local, tant mieux », a déclaré le meunier qui, comme toujours, a dédié le prix à son frère Juan, décédé en 2008, lorsqu’il a alors dû reprendre les rênes du petit moulin de La Cerca et qu’il emmène aujourd’hui ce gofio dans toutes les îles Canaries et même sur le continent.
QU’EST-CE QUE GOFIO
« Le gofio est un produit de base, avec de grands nutriments et protéines, qui est déjà ancré dans notre alimentation et n’est plus l’aliment des pauvres, et nous devons lutter contre ces céréales américaines et introduire notre gofio dans les jardins d’enfants et les écoles », dit-il.
« Notre principal problème aujourd’hui est la pénurie de céréales, due à la grève des transports et à la guerre en Ukraine. La pénurie n’a pas été très longue, mais les prix ont augmenté et tous les meuniers éprouvent des difficultés à essayer de mélanger ces céréales, ne serait-ce que pour maintenir la qualité qui nous est reconnue sur le marché ».
PRODUCTEURS DE GOFIO
Interrogé sur la matière première et l’abandon du millet à Hermigua et dans toute La Gomera, Rayco Herrera explique que « notre principal fournisseur est l’Andalousie, qui nous livre 200 000 kilos par an des trois principales céréales, à savoir le millet, le blé et l’orge.
Ici, nous sommes confrontés au problème que le grain local, qui est de plus en plus apprécié, le kilomètre zéro, devient de moins en moins disponible, donc nous essayons de récupérer ces champs pour obtenir le grain de millet local qui nous permet d’obtenir une dénomination d’origine.
Nous devons trouver un moyen d’augmenter la récolte, et je serais heureux de pouvoir fabriquer du gofio avec la moitié des céréales locales », déclare le célèbre meunier.
LA PÉNURIE DE GOFIO
La crise économique actuelle, avec la montée en flèche de l’IPC en raison du prix du carburant et de la pénurie de céréales ukrainiennes, a obligé Gofio Gomero à augmenter ses prix. « L’année dernière, en raison de la hausse du carburant, du plastique et des céréales, nous avons augmenté nos prix plus que depuis nos débuts en 2007.
Nous avons dû procéder à deux augmentations, l’une de 15 centimes et l’autre de 10 centimes, et nous continuons dans l’incertitude », rappelant que, malgré cela, « il y a ceux qui prennent maintenant dix paquets de gofio alors qu’ils en prenaient deux, de peur de ne pas trouver de gofio.
Maintenant, les choses sont plus stables, mais peu après le début de la guerre en Ukraine, il y a eu une avalanche pour obtenir notre gofio qui nous a submergés, car nous n’étions pas préparés à prendre plus que les 800 ou 1 000 kilos que nous produisons chaque jour », raconte Rayco Herrera Chávez.
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